Au-delà de l'Arc-en-ciel


La bigamie


« Lémec prit deux femmes :

le nom de l’une était Ada, et le nom de l’autre Tsilla. »


(Genèse 4.19 ~ Traduction Louis Segond)

L'amour ...


Ce verset de la Genèse évoque l'apparition de la bigamie.

Mais l'humanité n'en est pas restée là sur le plan des dérives du comportement sexuel.

Car la bigamie limite le phénomène a deux conjoints, au-delà on emploie plutôt le terme de polygamie.

Et ce sont le plus souvent les hommes qui ont ainsi multiplié les partenaires.

Selon les démographes et les ethnologues, 80 % des sociétés connues et étudiées sont polygames et, parmi elles, seulement 1 % polyandriques.

Cette pratique inaugurée selon la Bible par Lémec, descendant de Caïn, illustre les multiples égarements de la lignée de Caïn.

L'humanité caïnique va ainsi se développer en s'éloignant de plus en plus du plan divin, conduisant le Créateur céleste au constat suivant :

« L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. » (Genèse 6.5)

L'exemple de la bigamie est caractéristique de cette évolution puisque le plan de Dieu pour le couple humain était fondé sur la fidélité entre l'homme et la femme.

Le Nouveau Testament fait le point sur cette question lorsque Jésus répond en ces termes aux pharisiens :

« N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit :

C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ?

Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. » (Evangile selon Matthieu 19.4-6)

Effectivement, la fidélité dans le couple hétérosexuel constitue la référence biblique initiale.

L'expression « une seule chair » figure en Genèse 2.24, lorsque le premier couple vivait encore dans le jardin d'Eden.

Comme de nos jours, les contemporains de Jésus étaient bien loin de mettre en œuvre le plan de Dieu.

Le Premier (Ancien) Testament mentionne des cas multiples de bigamie ou de polygamie y compris parmi les personnages les plus éminents.

Salomon est probablement l'exemple à ne pas suivre dans ce domaine.

« Il eut sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines ; et ses femmes détournèrent son cœur. » (1 Rois 11.3)

Mais sans en arriver à de tels excès, une autre pratique était couramment admise : la répudiation.

Celle-ci avait été codifiée dans la Torah (Deutéronome 24).

C'est en référence à ces principes que les pharisiens questionnèrent Jésus :

« Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? » (Matthieu 19.7)

La réponse de Jésus se réfère bien aux dérives du comportement de l'humanité caïnique, y compris au sein du peuple élu :

« C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi.

Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. » (Matthieu 19.8-9)

De fait, bigamie, polygamie, divorce ou adultère se recoupent pour former un ensemble non conforme à ce fameux "commencement" auquel Jésus nous renvoie.

Au commencement, l'homme et la femme étaient appelés à former une seule chair et nous sommes invités à ne pas séparer ceux que Dieu a unis.

Encore faut-il que le Créateur ait été préalablement consulté sur la réalisation de cette union !

Le passage devant un prêtre ou un pasteur est-il une garantie ?

Non, si ce mariage n'est qu'un rituel religieux.

Dieu connaît notre cœur, nos intentions, les raisons qui nous poussent à cette union.

Lui avons-nous demandé son avis ? S'est-il manifesté ?

La fidélité dans le couple et sa solidité face aux épreuves dépendront bien souvent de cet accord préalable.

Car la présence de Dieu au sein du couple rend celui-ci aussi solide qu'une corde à trois brins ...

« ... et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement. » (Ecclésiaste 4.12)


LA GENESE : La lignée de Caïn

Version du Semeur : 4.1 à 4.26
L'homme s'unit à Eve, sa femme ; elle devint enceinte et donna naissance à Caïn. Elle dit : Avec l'aide de l'Eternel, j'ai formé un homme.

Elle mit encore au monde le frère de Caïn, Abel. Abel devint berger et Caïn cultivateur.

Au bout d'un certain temps, Caïn présenta des produits de la terre en offrande à l'Eternel. Abel, de son côté, présenta les premiers-nés de son troupeau et en offrit les meilleurs morceaux.

L'Eternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; mais pas sur Caïn et son offrande. Caïn se mit dans une grande colère, et son visage s'assombrit.

L'Eternel dit à Caïn : Pourquoi te mets-tu en colère et pourquoi ton visage est-il sombre ? Si tu agis bien, tu le relèveras. Mais si tu n'agis pas bien, le péché est tapi à ta porte : son désir se porte vers toi, mais toi, maîtrise-le !

Mais Caïn dit à son frère Abel :  Allons aux champs.

Et, lorsqu'ils furent dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua.

Alors l'Eternel demanda à Caïn : Où est ton frère Abel ?

Je n'en sais rien, répondit-il. Suis-je le gardien de mon frère ?

Et Dieu lui dit : Qu’as-tu fait ? J'entends le sang de ton frère crier vengeance depuis la terre jusqu'à moi. Maintenant, tu es maudit et chassé loin du sol qui a bu le sang de ton frère versé par ta main. Lorsque tu cultiveras le sol, il te refusera désormais ses produits, tu seras errant et fugitif sur la terre.

Caïn dit à l'Eternel : Mon châtiment est trop lourd à porter. Voici que tu me chasses aujourd’hui loin du sol fertile, et je devrai me cacher devant toi, je serai errant et fugitif sur la terre et si quelqu'un me trouve, il me tuera.

L'Eternel lui dit : Eh bien ! Si on tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois.

Et l'Eternel marqua Caïn d'un signe pour qu'il ne soit pas tué par qui le rencontrerait.

Caïn partit loin de l'Eternel : il alla séjourner au pays de Nod, le Pays de l'Errance, à l’orient d’Eden, le Pays des délices.

Caïn s'unit à sa femme, elle devint enceinte et mit au monde Hénoc. Ensuite Caïn bâtit une ville qu'il appela Hénoc, du nom de son fils.

Hénoc fut l'ancêtre d'Irad, qui eut pour descendants : Mehouyaël, Metouchaël et Lémek.

Lémek épousa deux femmes : l'une s'appelait Ada et l'autre Tsilla.

Ada mit au monde Yabal, l'ancêtre des nomades habitant sous des tentes et au milieu de leurs troupeaux.

Il avait pour frère Youbal, l'ancêtre de tous ceux qui jouent de la lyre et de la flûte.

Tsilla, de son côté, mit au monde Toubal-Caïn, qui forgeait tous les instruments de bronze et de fer. La sœur de Toubal-Caïn s'appelait Naama.

Lémek dit à ses femmes : Ada et Tsilla, écoutez-moi bien, femmes de Lémek, et prêtez l'oreille à ce que je dis :

J’ai tué un homme pour une blessure et un jeune enfant pour ma plaie. Caïn sera vengé sept fois et Lémek soixante-dix-sept fois.

Adam s'unit encore à sa femme et elle mit au monde un fils qu'elle nomma Seth, car, dit-elle, Dieu m’a suscité une autre descendance pour remplacer Abel que Caïn a tué.

Seth aussi eut un fils qu'il appela Enoch. C'est à cette époque-là qu'on a commencé à prier l'Eternel.


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